La région de Niederhaslach est une région extrêmement boisée et servait de terre de passage entre le plateau Lorrain et la plaine d'Alsace. Ce faisant, il était primordial de contrôler tout transit et donc d'y construire des points d'observations. C'est ainsi que les châteaux du Ringelstein, Wagenbourg, Hohenstein, Nideck, Katzenberg et Guirbaden furent édifiés dans cette logique, probablement durant le XVIIeme et XVIIIeme siècle.
Le château, situé à une altitude de 534 mètres, est agrippée à une paroi de roche volcanique dans un cirque de
montagne. L'ouvrage est scindé en deux parties, constituées probablement à différentes périodes. La partie
basse date de la première moitié du XIIIeme siècle. Le secteur dominé par les châteaux du Ringelstein et du
Hohenstein est placé sous le contrôle de l'évêque de Strasbourg. Il est d'ailleurs probable que ce soit ce
dernier qui ait fait ériger le château.
Un premier document de 1267 fait apparaître le nom "burgravius de Nidecke" de la famille de Dorlisheim,
fonctionnaire de l'évêché, destiné à assurer la protection du château.
En 1336, la partie haute est à son tour construite, toujours sous la propriété de l'évêque de Strasbourg.
ce n'est qu'en 1373 que le château est donné en gage à des bourgeois strasbourgeois.
En 1393, le droit de propriété est fractionné et les copropriétaires et colocataires, dont un certain
André Wyrich, signent une paix castrale.
En 1436, l'un des copropriétaires se rebelle et le fief sera alors transmis au seul André Wyrich
Quelques dates :
Les quelques ruines du château sont accrochées à un rocher qui donne vue directement sur la vallée de la
Hasel à une altitude de 440 mètres. Ces ruines sont dans un état déplorable et quelques vestiges subsistent
encore parmi la végétation abondante.
La construction date probablement du début du XIIIeme siècle et le secteur est alors placé sous contrôle
de la famille d'Eguisheim-Dabo.
Le château devait avoir certainement pour mission le contrôle de la route transitant
par la vallée de la Hasel. La famille Hohenstein, alors propriétaire du château, est à cette époque placée
du côté de la famille impériale. L'évêque Henri de Stahleck, partisan de l'Eglise, met en 1251 le siège au
château du Hohenstein et en sort vainqueur. Ce n'est qu'après le changement de l'évêque que les relations
entre les Hohenstein et l'évêché semblent se normaliser. En 1316, la rapide ascension de Jean de Hohenstein
fait de lui un des principaux copropriétaires du site et marque l'extension du château sur sa partie sud. Une
paix castrale est d'ailleurs signée et fixe les droits et devoirs des quatre propriétaires.
A la mort de Jean en 1324, son fils Rodolphe de Hohenstein provoque rapidement des tensions avec les actuels
copropriétaires et aussi serviteurs épiscopaux. Il les expulsa et brisa alors les accords de la paix
castrale précedemment signés. Ceci entraîna en 1338 une alliance entre les villes d'Alsace pour mener des
représailles. L'évêque rassembla une importante armée et le château fut complétement détruit et ne sera plus
reconstruit. Aujourd'hui encore, il subsiste les terrasses ayant servi de base aux catapultes où des boulets
de grès d'une trentaine de kilos furent projetés contre les enceintes du château. Cette destruction entraîna
à son tour la disparition du village du Hohenstein situé juste en-dessous à la place de l'actuel restaurant
'Le Hohenstein'. Tous les successeurs n'auront ni la volonté et ni les moyens de reconstruire le château et
c'est ainsi que peu à peu s'éteignit la dynastie des Hohenstein. Il reste encore aujourd'hui dans le jardin
de la collégiale de Niederhaslach une plate-tombe de Jean et d'Albert de Hohenstein mort en février 1335.
Le château du Ringelstein est construit au sommet du Grand Ringelsberg. Le site est perché à une altitude de
644 mètres et permettait de dominer la route qui menait au château de Wagenbourg par le carrefour des
"Pandours" et des "Anlagen". Le château, avec celui du Hohenstein, marquent probablement la frontière entre le
comté de Dabo et le territoire de l'évêque de Strasbourg.
Le château a été édifié vers le milieu du XIIeme siècle sous le commandement d'Anselm de Ringelstein, lié
alors au comte d'Eguisheim-Dabo. Le château tombera aux mains de l'évêque au début du XIIIeme siècle qui le
fera restaurer. La fin n'est pas connue, toujours est-il que vers le début du XVeme siècle, le chemin
de la vallée de la Hasel avait perdu de son utilité au détriment de celui de la vallée de la Magel et que le
site a vraisemblablement été laissé et abandonné à la ruine.
L'enceinte du Ringelsberg demeure à 640 mètres d'altitude. Un fossé accompagne l'enceinte avec un nombre
important de pierres à bossages marqués de tâcherons (marque de fabrique de l'artisan) datées du XIIIeme
siècle probablement.
Peut-être le Petit Ringelsberg est-il le reste d'un château construit en soutien au Ringelstein ? Une autre
hypothèse fait état du site comme étant une carrière propice à la fabrique de pierres destinées à la
restauration du Hohenstein et du Ringelstein. Ou peut être encore un site designé comme base arrière servant
au siège du Hohenstein en 1338 avec notamment la présence de boulets de grès ? Autant de questions qui restent
à ce jour sans réponse !
Le château du Guirbaden doit son existence à une construction primitive romaine fondée par Hugues III
d'Eguisheim pour assurer la protection de l'abbaye d'Altorf. Le château tombe entre les mains du Duc Souabe
et d'Alsace, Ernest II, en 1027.
C'est seulement après, à partir de ces ruines, qu'émerge le Guirbaden en 1137. Il faut alors attendre l'an
1632 pour voir les Suédois à deux reprises s'attaquer au château. La place sera rendue aux nordiques après
une année de résistance où le château sera incendié ! Réparé en 1647, le château sera une nouvelle fois
incendié en 1652 avant d'être rasé à coups de mines par les Français en 1657. La ruine reviendra finalement
à la famille des Rohan.